Watson, Zaugg: du drame, enfin du drame
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Message posté par Guy le 19.04.2024 à 07:43:55
LE MAÎTRE DE GLACE ZAUGG
Les ZSC Lions ne trouvent pas de réponse parce qu'ils sont (encore ?) trop mous
Contre le vrai, le rude, le "méchant" Lausanne, les ZSC Lions ont concédé leur première défaite en playoff (2:4). La finale est à 1:1. Si, après le "jeudi mou", les Zurichois sont aussi trop mous samedi pour jouer du vrai hockey de playoff, alors la deuxième défaite menace. Elle aurait des conséquences imprévisibles.
19.04.2024, 06:56
Klaus Zaugg
Bonsoir chers ZSC Lions. Les playoffs ont commencé. Le début officiel des playoffs était en fait déjà le 16 mars avec le début du quart de finale contre Bienne. Pour les ZSC Lions, le coup d'envoi des playoffs n'a été donné que jeudi soir à Lausanne. Après neuf victoires consécutives, ce deuxième match de finale sera pour les Zurichois le premier avec l'intensité des playoffs, le rythme des playoffs et la dureté des playoffs.
Mardi encore, Lausanne n'a pas eu le courage d'être le vrai Lausanne, le rugueux, le méchant, le sûr de lui, et a perdu 1-2 à Zurich en ouverture de la finale malgré une avance de 1-0. Pour les Zurichois, les playoffs n'étaient jusqu'alors que la prolongation de la qualification.
Ce n'est que jeudi soir que les Vaudois se débarrassent de leurs inhibitions et entrent dans le vif du sujet avec le courage et l'intrépidité absolument nécessaires pour vaincre les ZSC Lions. Lorsque le hockey est mis en scène comme un spectacle de course, les Zurichois sont invincibles. La technique et la tactique ne suffisent pas à les vaincre. Avec patience et discipline non plus. Seulement avec de la dureté.
Les Biennois n'ont pas eu cette dureté en quart de finale et encore moins les Zougois en demi-finale. Pour le répéter encore une fois : La marche vers la finale et la première victoire finale de mardi a été un "Walk in the Park". Rien n'est plus dangereux dans le hockey, même pour des joueurs professionnels expérimentés, qui ont beaucoup voyagé et travaillé, que cette facilité d'être et de gagner. Il y a eu des questions et des voix d'avertissement dans ce sens après le début réussi de la finale mardi soir (2:1). Il semblait que tous étaient conscients de ce danger. Pas de quoi s'inquiéter.
La deuxième partie de la finale commence encore de manière prometteuse pour les ZSC Lions. Une fois de plus, cela ressemble à une promenade dans le parc. Mais le 1-0 précoce de Sven Andrighetto (4e min.) n'a rien changé à la détermination et au courage de Lausanne. Une scène nous explique le naufrage du supposé titan : l'égalisation à 1:1 (10 min.). Michael Raffl, l'Autrichien le plus dur de l'histoire du hockey avec plus de 600 matchs de NHL dans les os, ébranle Mikko Lehtonen dans ses fondements avec un check sévère. Le défenseur du ZSC reste étourdi. Le puck revient au prédateur Autrichien et il marque le 1:1.
Au final, le dur, qui n'a pu être aligné que lors de 39 matches de qualification ces deux dernières années à Lausanne, fera définitivement pencher la balance en sa faveur en inscrivant le 4-2 (58 min.).
C'est la clé du succès : de la dureté, mais bien dosée. Les arbitres ont tout sous contrôle. Sa performance ne peut pas servir d'excuse au ZSC. Il est également juste que Michael Raffl ne soit sanctionné que de deux minutes et non de cinq minutes après une mise en échec de Rudolfs Balcers.
Les ZSC Lions sont-ils donc trop mous ? Est-ce que le naufrage menace maintenant contre une équipe qui joue plus "suisse alémanique", plus rude, plus courageuse "méchante" que toute autre équipe à l'est de Fribourg ?
Oui et non. Oui, à Lausanne, jeudi soir, les Zurichois sont trop mous. Ils essaient d'atteindre le succès avec du "hockey romand au champagne". Comme lors de tous les matchs de playoff précédents. Et cela aurait presque pu suffire à nouveau : Sven Andrighetto réussit à marquer le 1:0 et, au début du dernier tiers-temps (43e), à revenir dans le match avec un tir direct en power-play (2:2).
Mais Lausanne ne se laisse plus arrêter, ne se laisse plus décourager, ne se laisse plus détourner de son cap. Ce but encaissé à 2:2, qui aurait touché en plein cœur une équipe ordinaire, est secoué comme l'eau de la fourrure d'un chien mouillé. Tout le monde le sent dans le stade, y compris les joueurs : le Titan chancelle. Lausanne continue de faire du rock sur sa propre glace dans le premier match de finale de son histoire, imperturbable. Lausanne est en mission. Le 3:2 de Damien Riat (51e min.) est déjà la décision.
Les ZSC Lions donc trop mous. Mais pour l'instant seulement le "jeudi mou" à Lausanne. Les Zurichois aussi savent faire preuve de dureté et d'intensité. Ils sont en moyenne pratiquement de la même taille et même un peu plus lourds que leurs adversaires. Mais après neuf matches qui, comparés au "purgatoire" du jeudi, ont été tout au plus comme un entraînement intensif, ils n'arrivent pas à changer de rythme et sont effectivement encore trop mous.
Aucun entraîneur au monde n'est capable de changer l'attitude de ses joueurs pendant un match en cours. Et seul le dieu du hockey aurait pu, après neuf matches victorieux, faire passer son avertissement selon lequel tout serait différent à Lausanne.
Si les ZSC Lions sont intacts en tant qu'équipe, si Marc Crawford a l'oreille des joueurs, alors les ZSC Lions réagiront violemment samedi et seront aussi rugueux, courageux et "méchants" que Lausanne. Ensuite, ils remporteront la troisième finale selon les normes humaines.
Ce troisième match est le plus important de cette finale. Une défaite aurait des conséquences imprévisibles pour les ZSC Lions : elle sèmerait dans l'esprit et le cœur des Zurichois quelque chose qu'ils n'ont jamais connu cette saison : le doute.
Quoi qu’il en soit : du drame, enfin du drame.
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