Tagi, Un monstre des playoffs déstabilise le ZSC
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Message posté par Guy le 20.04.2024 à 08:53:31
Un monstre des playoffs déstabilise le ZSC
Des attaques acharnées Lausanne a arraché une première victoire aux Zurichois. C'est surtout à Michael Raffl que l'on doit cette victoire.
Se penchera-t-on un jour sur cette dixième minute du deuxième match après la finale pour parler de tournant ? Le potentiel est là. Pas seulement parce que Lausanne a égalisé à 1:1 et posé les bases de la victoire 4:2. Mais parce que Michael Raffl a fondamentalement changé la donne quelques secondes auparavant. L'attaquant a provoqué l'ouverture du score d'un check sévère sur le défenseur zurichois Lehtonen, avant de marquer quelques instants plus tard. Après cela, tout a changé.
Il a déjà 35 ans, l'Autrichien de Villach. Il ne le laisse pas paraître. Lorsqu'il s'extasie après la victoire sur la folie qui s'est emparée de Lausanne à la suite de sa qualification pour la finale et sur la chance de remporter le titre qu'on n'a plus si souvent quand on est déjà vieux, il se corrige immédiatement avec un sourire : "Pas vieux, mais un peu plus vieux".
Qui est un joueur de playoff ? Et qui ne l'est pas ?
Il existe des lois non écrites sur qui doit être appelé "joueur de playoff" et qui ne doit pas l'être. L'âge n'en fait pas partie. En revanche, la volonté d'effectuer un backchecking permanent après avoir perdu le puck l'est. Tout comme le fait de se relever après une erreur et de progresser. Raffl est un joueur de playoff, un combattant. Sa ligne avec le centre Ken Jäger et l'ailier droit Tim Bozon est une ligne de playoff. Le deuxième match de jeudi est à cet égard comme un documentaire.
Le trio commence de manière hésitante et molle : une mauvaise passe de Jäger, interceptée par Malgin. Ensuite, il n'y a qu'une timide relance, il n'y a personne qui dérange vraiment, à la fin Sven Andrighetto a beaucoup de place pour donner l'avantage au ZSC après seulement trois minutes. C'est un faux départ classique pour Raffl et sa bande.
Mais la réaction suit et tous les éléments sont là : les mises en échec, la dureté, les duels, les buts. Peu avant la fin, Raffl marque également en powerplay pour le score final, c'est une déviation dans le slot, où les joueurs comme lui se sentent particulièrement à l'aise. Avant cela, Bozon marque le 2:1, et là aussi, tout commence par un backchecking agressif de Lausanne.
Mais c'est Raffl qui symbolise le tournant. Toute sa carrière a été un combat : il est le joueur qui, à 25 ans et non repêché, a réussi à entrer dans la NHL via la deuxième division suédoise. C'est là qu'il s'est imposé pendant neuf ans, même en tant que joueur pénible pour ses adversaires. Cette saison, il a été longtemps blessé. La blessure a été très compliquée, dit Raffl, il parle du cœur et de la sueur qui ont été nécessaires pour le retour à temps pour les playoff.
Maintenant, Raffl joue à nouveau comme d'habitude : plus grand qu'il n'est. Dans le studio de Mysports, on s'extasie devant cet homme de 1,96 mètre qui ne mesure pourtant que 1,84 - c'est un lapsus de Freud. Les Zurichois semblent déjà mal à l'aise à cause de sa proximité, le ZSC commet tout à coup de nombreuses erreurs techniques dans le contrôle du puck, même en jeu de puissance.
En Suisse, Raffl peut en outre mieux mettre en valeur ses atouts offensifs, mais son jeu est resté dans la zone grise. Deux minutes seulement après Lehtonen, Balcers en fait les frais. Le fait que Raffl n'aille pas à la douche, mais seulement pour deux minutes sur le banc des pénalités, est une décision centimétrique des arbitres après étude vidéo : Raffl touche certes aussi l'attaquant du ZSC au menton, donc à la tête, mais surtout au corps.
Après le match, Raffl loue le talent des ZSC Lions, "nous devons jouer physiquement, c'est le hockey sur glace". Et : "Nous avons trouvé un moyen", c'est ainsi qu'il faut procéder dans les matches de playoff serrés. Et ce faisant, il évoque peut-être aussi involontairement le problème des Zurichois. Ces attributs typiques du joueur de playoff, ils leur font trop souvent défaut ce soir-là. La phase forte avant et après le 2:2 n'est qu'un feu de paille.
Peu de plaisir à courir - justement le ZSC !
Dans le hockey à 5 contre 5, ils ressemblent trop souvent à Lausanne lors du premier but encaissé : mauvais backchecking après la perte du puck d'Andrighetto avant le 1:2. Mauvaises décisions des deux défenseurs (Marti/Baltisberger) avant le 2:3. Ils semblent souvent mous et indécis dans leurs actions. Et bien trop peu enclins à courir - justement le ZSC ! Ce n'est pas à cela que ressemble le hockey des playoffs, l'entraîneur Crawford doit avoir les cheveux qui se hérissent à certains moments.
Même le Canadien le sait : La première défaite en playoff 2024 n'est pas catastrophique. Le score intermédiaire de 1:1 au meilleur des sept matchs non plus. Et pourtant, Crawford doit maintenant trouver des solutions pour le match 3. Lausanne a été deux fois meilleur, le 1:1 est plutôt flatteur pour le ZSC. Celui-ci doit commencer à marquer la finale de son hockey, ce que Lausanne fait depuis le premier match. Si cela continue, le LHC est en bonne voie pour remporter le premier titre de l'histoire du club. Avec le joueur de playoff Michael Raffl, l'Autrichien de 35 ans, qui a fait sortir les Lions de l'ornière pour le moment. Suite aujourd'hui.
Kristian Kapp et Simon Graf
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